Commençons par le commencement: les lignes de tendances. C’est un passage obligatoire pour toute analyse technique, et il ne faut surtout pas négliger cette étape. En effet, en dehors de ce premier cadre technique, toute interprétation relève du pari pour lequel l’issue s’avèrerait souvent être fâcheuse.
Aussi, il est impératif avant toute analyse d’étudier dans le détail l’évolution du cours étudié et d’en déduire la borne haute (dite « résistance »), la borne basse (dite « support »), ainsi que la médiane situé entre ces deux bornes.
Une ligne constituant une de ces borne est réputée « solide » si le cours vient la toucher au moins 3 fois. Plus la ligne sera touchée par le cours, plus elle sera réputée solide et donc fiable, et il faudra plus d’effort pour la franchir. Prenons l’exemple du cours du Bitcoin, dont nous allons regarder la partie descendante, des 19k aux 6k, car il y a quelques points intéressants:
2 lignes de tendances sont tracées. Soyons clairs, vous placez vos lignes de tendances comme bon vous semble, à vous de trouver les points qui vous semblent caractéristiques dans votre démarche. Ici, les lignes ont été placées comme un écart-type, à savoir que les valeurs extrêmes ont été supprimées afin d’avoir la tendance la plus fiable. Pour la ligne haute, donc la ligne de résistance, on remarque que cette dernière à été touchée 6 fois par la courbe du BTC, et qu’elle a été franchie une fois, ce qui correspond à un mouvement fort. Ces mouvements sont imprévisibles ou presque, car très brefs. Dans notre exemple, on le remarque bien: une belle chandelle fait approcher directement le cours de la résistance, qui est donc franchie, et ce sera le deuxième plus haut historique du BTC qui aura fait du mal à pas mal de portefeuilles, car les acheteurs pensaient que la correction était passée et que papa BTC était reparti pour des sommets.
OR, ça n’a pas été le cas. Très vite, le cours retombe et regagne sa tendance baissière, l’espace situé entre les deux courbes de tendance. Comme pour ne pas instaurer immédiatement la panique, le cours à été maintenu proche de la résistance, ce qui continua de donner de la confiance au marché… mais 2 semaines plus tard, c’est le début du drame: une grosse phase de vente attaque de plein fouet papa BTC qui accuse le coup et chute inexorablement vers son support, ce qui donnera le 3ème point de touche pour cette ligne, validant ainsi son titre de support.
Le cours du BTC oscille alors dans sa tendance, puis touche une 6ème fois la résistance avant de faire son dernier plongeon vers le support, franchi cette fois: le cours est parti pour toucher un « bottom » (point le plus bas sur une grande période de temps, le plus bas « bottom » enregistré pour un cours est appelé « ATL » soit « All Time Low »). Une fois le bottom franchi, retour rapide vers entre les droites de tendance, puis franchissement opposé, on sort par le haut, et le cours suit alors une autre tendance qu’il faudra étudier à l’aide de nouvelles lignes à placer.
Selon l’échelle de temps utilisé, votre stratégie sera différente pour placer vos supports et résistances. Dans l’absolu, préférez toujours analyser du plus loin au plus près, car l’inverse peut vous induire en erreur. Commencez votre étude avec une analyse en « Day » (une chandelle = une journée), puis regardez ce que cela donne en 4h, puis 1h. Cherchez toujours des lignes qui seront approchées au moins 3 fois par le cours.
Dans un prochain cours, nous verrons d’autres manières d’utiliser ces lignes de tendances dans des cas particuliers qui se retrouvent dans tous les cours que l’on peut observer. L’une d’entre elles la plus souvent utilisée et celle du Cône de compression, qui permet de chercher le moment où le cours est censé franchir une résistance brutalement afin de créer un nouvel « ATH » ou « All time High ».
Mais avant cela, nous allons continuer notre approche de l’étude d’un cours grâce à deux outils indispensables également: les Moyennes Mobiles et la MACD!