Depuis la nuit des temps, l’Homme cherche à échanger avec son semblable. Échanger des savoirs, échanger des biens ou des valeurs nous apparaît naturel aujourd’hui puisqu’il est ancré dans notre paysage depuis toujours. Or, il n’en a pas toujours été ainsi….
L’Homme à commencé à s’échanger du savoir et des objets: trouver un bon coin de chasse, faire un bon feu, échanger un outil contre un autre, puis au fil du temps, à force de découvrir d’autres biens ou denrées, les échanges ont commencé à être multiples.
Comment savoir à ce moment-là si l’échange réalisé est équitable, que personne ne soit lésé? Certaines denrées ou matières premières font leur apparition et sont utilisées pour estimer le produit de la vente comme par exemple les pierres, l’ambre, les pierres précieuses ou petits fragments de métal ou encore le sel, qui était utilisé pour payer les Légionnaires Romains (ce qui est à l’origine du mot salaire pour info 🙂 ), mais aussi des produits de récoltes, de l’élevage… même les êtres humains étaient utilisés comme monnaie! Ce sont des formes primitives de la monnaie, ou proto-monnaies.
Il y a 2 500 ans, les peuples commencent à utiliser des unités de compte qui étaient inscrites dans des registres pour savoir ce qui était échangé contre combien d’unités de compte: la Mésopotamie utilisait le mine, l’Égypte des pharaons utilisaient plusieurs unités de compte comme le Sha, le Deben qui est son multiple ou encore le quite qui équivaut à un dixième de Deben, … Mais seul le troc était légal pour les autorités…
Comme ils sont recherchés par tous les peuples de la planète, les métaux constituent alors une valeur sure puisque incorruptible donc durable, et ce, à l’échelle du globe. Les premières traces de l’utilisation de l’or dans les échanges date de 4000 ans avant JC, et les premières pièces de monnaies ont été créées par des Grecs d’Asie Mineure au VIIème siècle av. JC. Les monnaies ont ensuite connu un essor formidable, passant de monnaies en céramique aux monnaies métalliques, puis bi-métalliques, ce qui permet aux états de créer leur monnaie en utilisant deux métaux différents, de choisir le métal principal est de compléter pour atteindre la valeur frappée par l’autre métal, en fonction des réserves du pays.
La création de la Banque d’Angleterre en 1694 suite à la révolution ainsi que celle de la Banque de France suite à la révolution Française instaurent un marché financier dominé par les banques.
Suite à la première guerre mondiale suivie de sa période de récession et à la difficulté que rencontraient les pays pour réinstaurer l’étalon-or, les Accords de Gênes mettent en place en 1922 « l’étalon change-or » (Gold Exchange Standard ou GES), ce qui amènera les Banques Centrales à produire leurs billets: c’est l’arrivée massive de la monnaie fiduciaire. Depuis 1971 et l’abandon par les États-Unis de l’étalon-or et donc, la suppression de la convertibilité Dollar-or, la monnaie n’est plus garantie par une réserve correspondante en stock. Cette dernière ne repose plus sur une masse de métal représentant une valeur donnée et connue, mais peut reposer sur un billet, un bon, ou tout simplement être un simple chiffre informatique sur un compte en banque.
Cette forte dématérialisation de la monnaie à amené les ménages à posséder un ou des comptes courants, des cartes de crédit, des prêts et des crédits, …, la société de consommation entre en plein, et les banques sont déjà en place pour faciliter les achats, et l’utilisation de la CB facilite les transactions.
Voici comment en très peu de temps (3 siècles, mais le 20ème essentiellement) et à l’échelle de l’Humanité, les banques ont pris un pouvoir considérable, au point d’être souvent plus puissantes que les États. On le voit clairement, il y a un sentiment bizarre, comme si quelque chose ne tournait pas rond. Depuis quelques décennies, les banques provoquent des crises, à coup d’entourloupes, de trading à haute fréquence, de contrats biaisés avec les états, et sont devenues tellement grosses, que l’on ne peut plus les impliquer dans une quelconque affaire juridique: c’est l’instauration au 21ème siècle d’une nouvelle règle d’or juridique employée à tours-de-bras par les banques, c’est la stratégie du « too big to jail! » (« trop gros pour aller en prison! »)!!!
Non mais on marche sur la tête là… Lors des crises, les pays, donc nous, renflouons les banques, on leur tape sur les doigts, et 10 à 15 ans après paf! une nouvelle crise… Soit ils sont incompétents, soit mal-intentionnés. Sur Les Comptes de Montées Cryptos, nous penchons plutôt pour la deuxième option, et depuis l’affaire du World Trade Center et le scepticisme énorme des Américains quant aux enquêtes, aux gains réalisés par le propriétaire des tours, et le monde qui tourne mal à coups de « Patriot Act », ensembles de règles liberticides pour les individus, les printemps arabes, les banques qui sont complices avec les grands groupes et qui leur créent tout ce qu’il faut pour faire s’évader leurs capitaux au soleil en laissant les citoyens seuls pour régler la facture, nous sentons qu’une frange toujours plus grande de la population mondiale commence à en avoir marre de tout ça, la confiance est souvent déjà perdue!
C’est alors qu’a commencé à naître le besoin de créer un actif monétaire hors du système, qui pourrait passer en dehors des contrôles du réseau classique: l’idée de créer une Crypto-monnaie était née! Il faudra donc trouver un groupe de personnes particulièrement enclines à vouloir sortir du système (si ce n’est déjà fait 🙂 ) et possédant des connaissances larges et pointues en informatique, réseau… et discrétion!
Ces « anarchistes du web », sont composées de hackers, de développeurs, de codeurs, de geeks, de nerds, enfin, tout le gratin de l’informatique, du genre de ceux qui s’amusent à pirater le site du Pentagone pendant le café le matin, et ce sont les premiers à avoir eu le besoin d’utiliser une crypto-monnaie. Ces derniers n’utilisent pas l’internet que vous et nous utilisons, mais un « Deep Web » (vulgarisé par les néophytes en Dark Web) où tout est crypté (tiens, c’est bizarre!..). Sur cet internet, vous ne voulez pas que l’on sache ce que vous faites, les sites que vous consultez, ce que vous échangez. Cela ne veut pas dire que cela soit forcément illégal, cela veut juste dire que la liberté dépend de notre discrétion, et que pour vivre heureux, vivons cachés… Se sont alors créés des sites inter(pas)net où vous pouviez acheter de tout, avec votre carte bleue, sans que personne ne sache où partait la transaction grâce au principe du Hash (procédé de cryptage d’un paquet de données afin de le rendre impossible à lire sans clé de décryptage).
Le principe de la crypto étant posé, restait à voir comment faire fonctionner tout ça! C’est alors qu’en 2008, un utilisateur poste sur internet (le normal cette fois-ci) un .pdf intitulé « Bitcoin: a peer-to-peer Electronic Cash System » (vous pouvez le consulter ici). Cet utilisateur ou groupe d’utilisateurs est dénommé Satochi Nakamoto, son ou ses membres sont inconnus, et il n’y a plus aucune activité de son adresse depuis 2010! Voilà comment est arrivé dans notre monde, le Bitcoin!
« Okay, c’est bien beau de connaître l’origine des cryptos, mais comment ça marche? J’y comprends rien?! »
« Et bien rends-toi à la deuxième histoire de cette série, et apprends le principe de fonctionnement d’une crypto: la Blockchain!«