« L’affaire Mt.Gox! » « L’épée de Damoclès imposée par Mt.Gox fout la trouille! » « Mark Karpelès est un escroc! » « Mt.Gox est responsable des chutes du Bitcoin!! » Tout ceci est vrai. L’affaire Mt.Gox fait froid dans le dos tellement le risque est énorme pour le marché, bien plus grand que celui de la chute du Tether par exemple… Que s’est-il passé? Quelles conséquences pour le marché? Y a-t-il encore des craintes à avoir? Toutes les réponses dans cette NewZ!
En 2014, la police Japonaise arrête le responsable de Mt.Gox, la plus grosse plateforme d’échange de Bitcoin de l’époque, manipulant des volumes immenses en transactions. Un Français est à l’origine de ce projet, Mark Karpelès, « le petit Geek de Dijon », et il est tenu responsable de l’effondrement de sa plateforme, et est suspecté d’avoir piloté l’escroquerie. Méconnu en France, il est aussi populaire qu’un Mark Zuckerberg au Japon, après avoir créé en 2011 une plateforme d’échange de cryptomonnaies, Mt.Gox, qui manipulait jusqu’à 8M$USD/jour! Or, en février 2014, la plateforme s’effondre brusquement, 800 000BTC disparaissent, l’équivalent de 500m€ à l’époque! Mark est un informaticien surdoué, élevé dès 5 ans à la programmation informatique par sa mère qui travaillait dans ce domaine. Rapidement brillant, quelque peu rejeté par ses camarades, il s’enferme peu à peu dans l’informatique, et en comprend rapidement tous les rouages, prend un goût immodéré pour la programmation, pour créer des codes parfaits. Mal entraîné par de mauvais jeunes, il se fait racketter et doit voler des cartes bleues pour les donner à ses oppresseurs. Il vole la carte de sa mère et de sa grand-mère, qui ont toutes deux perdu toutes leurs économies! Passionné par le Japon, il visite le musée éponyme au moins une fois par semaine lorsqu’il part commencer sa carrière à Paris. Il décroche à tout juste 18 ans son premier travail de développeur dans une petite structure à Paris, mais il s’ennuie rapidement, et prend ses aises avec son patron, puis crée un programme de sécurité qu’il applique aux forums. Son patron de l’époque indique que Mark n’est pas « gérable » car il est parfaitement autonome, voire trop autonome, car mal managé, cela peut vite dégénérer. En 2005, il va détourner des données confidentielles de l’entreprise (données clients) vers un de ses serveurs hébergés chez lui, ainsi qu’une adresse mail détenue par l’entreprise redirigée vers un site web détenu également par Mark Karpelès, son blog.
Nous vous présentons un internaute connu d’une immense communauté d’initiés: Magical Tux! (le pingouin!!), Oui, Magical Tux est Mark Karpelès! Tadaaa! Bon voilà, vous voyez le personnage. Il se réfugie derrière son écran, et se livre sur son blog, il écrit beaucoup pour sa communauté et acquiert ainsi un public. Un film « Suck my Geek » à été tourné à ce sujet, et on y voit Mark indiquer ce qu’il fait dans ses journées, ce qu’il fait grâce à Magical Tux, …
Lorsque son patron se rend compte de l’escroquerie, il congédie Mark, qui va proposer ses services à NEXWAY. Lors de son entretien d’embauche, Mark dit « oui » à tout, il sait tout faire. Dès ses premiers jours, il fait un peu peur de par sa boulimie de travail, son nouveau patron lui demande si son passé de hackeur est bien derrière lui, Mark lui répond « oui, je suis clean désormais ». Alors, les deux hommes avancent ensembles, et Mark travaille d’arrache-pied, de jour comme de nuit, il sent que son travail est reconnu. Pendant 2 ans, il suit ce chemin, et continue à travailler dans l’entreprise. A 24 ans, il veut partir au Japon, le pays de ses rêves, l’Eldorado du Geek selon Mark, et il y crée rapidement son entreprise.
En 2010, Son ancien employeur l’attaque en justice, et Mark se sentant innocent n’a pas jugé utile de se présenter au tribunal en France, il est donc inculpé (l’absent est réputé coupable), et écope d’une peine de prison, qu’il ne purgera pas.
Puis, il entend parler d’une monnaie internet, qui permet de faire des échanges sans passer par la banque. Mark s’intéresse de près à la blockchain, essaie de comprendre comment cela fonctionne. Il cherche alors une plateforme qui utilise cette cryptomonnaie. Il tombe alors sur « Mt.Gox » qui utilise essentiellement le Bitcoin pour échanger des cartes Magic, très prisées des Geeks d’alors. En Mars 2011, Mark rachète Mt.Gox pour une bouchée de pain. Il remplace les cartes Magic présentes sur Mt.Gox par des Bitcoins!!! La plateforme est créée, vous envoyez de l’argent à Mt.Gox, qui le transforme en BTC. La monnaie devient médiatisée, les échanges augmentent, et les cybercriminels commencent à se présenter, et tentent de hacker la plateforme. Le 19 juin 2011, 3 mois après l’ouverture, des hackers entrent et volent 400 000BTC, l’équivalent de 9 millions de $ de l’époque. Mt.Gox ferme pendant 48h, pendant lesquelles Mark travaille non-stop pour sécuriser et ré-ouvrir la plateforme. Mark communique très mal, et découvre alors l’immensité du projet qu’il est en train de créer, et l’enjeu que cela prend. Une fois la faille trouvée, il va travailler a rassurer ses clients en effectuant un transfert de 424 242BTC, soit 170M$ en BTC dès la réouverture de la plateforme pour montrer que l’entreprise est toujours solvable. « 42 is the answer! » (référence Geek)
En quelques mois, Mt.Gox double son portefeuille de clients. La période est faste, très faste, Mt.Gox est comparé à Google, Karpelès à Zuckerberg, « Le Geek de Dijon » devient « Le Baron du Bitcoin », patron multimillionnaire! C’est la grande vie, une villa dans la banlieue de Tokyo pour sa femme est son fils, et lui un immense appartement au coeur de Tokyo, une des villes les plus chères du monde! Mais à force de vouloir tout contrôler, Mark va faire des erreurs lorsqu’il ouvre la plateforme aux États-Unis, en ommettant de la déclarer en tant que « Fonds d’investissement ». La justice US lui à donc réclamé 5M$, l’empire tremble à peine.
5 mois plus tard, la plateforme ferme.
Aucune information, aucune nouvelle pendant quelques jours, silence radio, aucun communication, Mark Karpelès est introuvable. Après 1 semaine, les clients paniquent et veulent récupérer leurs BTC. Mark ne répond pas, s’enferme dans son monde, et sous-estime la gravité du problème. Une semaine plus tard, il se présente avec une armée d’avocats et conseils, bien habillé, et présente ses excuses en Japonais, à tous ses clients. « Les 750 000BTC qui nos utilisateurs nous avaient confiés, ont presque tous disparu! ». Après cette simple phrase, il se rassoit. 850 000BTC ont disparu au total. Mt.Gox est mise en faillite, et une enquête judiciaire est immédiatement mise en place…
Kim Nilsson soupçonne Mark Karpelès d’avoir détourné ces BTC en manipulant les chiffres des échanges, ou tout simplement de l’avoir pris et dépensé ailleurs. Une autre hypothèse, bien plus crédible, est que les 850 000BTC disparus n’auraient jamais existé, un système de Ponzi qui vient d’éclater! Dans un Ponzi, on paie les retraits avec les dépôts des derniers arrivants, et lorsqu’il n’y a plus d’arrivants, le système explose. Mais pour ses proches, il n’est pas capable d’une telle escroquerie, et il n’y aurait d’ailleurs eu aucun intérêt, car il aurait gagné beaucoup plus en continuant comme ça, d’autant qu’il continue de rester sur place à chercher du travail, il ne part pas aux Bahamas avec la tirelire.
Le 1er août 2015, Karpelès est arrêté en Tee-shirt, surpris car il ne s’y attendait clairement pas. Mark est accusé d’avoir détourné 1 million de dollars US. Il est à ce jour, toujours en prison dans l’attente de la résolution de l’affaire Mt.Gox.
Voilà pour la création, et l’histoire de l’empire Mt.Gox, voyons maintenant la conséquence pour nous, cryptonautes!!
Mark Karpelès à indiqué à la justice avoir retrouvé 200 000BTC, qui ont immédiatement été confiés au responsable de la mise en faillite et du suivi de l’affaire: Nobuaki Kobayashi. Ce dernier revend des paquets de BTC afin de rembourser les clients lésés dans la chute de Mt.Gox. Le gros problème est qu’il les vende dans les plateformes d’échange, car le prix est directement affecté! S’il avait vendu les BTC directement à une entité (personne ou insitution, banque), le prix n’aurait eu aucune modification, or, toutes les ventes se font sur les exchanges, impliquant une chute en conséquence.
Pendant 3 mois à partir de décembre, 35 841BTC ont été vendus pour la somme de 405M$USD, ce qui à immédiatement créé la première chute du BTC après les 19kUSD. Parmi ces reventes, une revente de 18 000BTC, réalisée le 6 février, à directement provoqué la chute à 6 000$USD comme on peut le voir sur la Chart ci-dessous:
Voici les opérations menées par Kobayashi:
Il reste à ce jour, tenez-vous bien, 166 000BTC à revendre afin de rembourser les clients!!! Voyez ce que 36 000BTC ont fait au marché, et imaginez les conséquences avec 166 000BTC!!!
Aux dernières nouvelles, Kobayashi ne peut plus toucher aux 166 000BTC jusqu’à septembre, nous risquons donc de voir le marché se reprendre jusqu’à la fin de l’été, mais dès la rentrée, quand nous serons tous occupés par les impôts, les rentrées scolaires et au travail, il risque de se produire un petit cataclysme, à moins d’une annonce sortie du chapeau et qui solutionnerait tout…
Restez vigilants, les cryptos sont non-seulement un marché très hautement volatile, mais il est également déjà manipulé.